Reste le cas des patients symptomatiques qui n’ont ni anticorps, ni réponse cellulaire T significative. Chez eux, on peut imaginer que la réponse immunitaire innée, immédiate, a suffi à éliminer le virus. Ils n’auraient donc pas eu besoin de déclencher le reste du processus.
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Chez les sujets jeunes, les quantités produites par les seules cellules dendritiques pourraient peut-être suffire à repousser les envahisseurs. Mais quand on est âgé, obèse, et qui plus est de sexe masculin, cette production dendritique peut s’avérer insuffisante. Dans ce cas, la voie inflammatoire prend le dessus. C’est ce débordement inflammatoire qui est à l’origine de la sévérité de la maladie. Un cercle vicieux s’enclenche, car de grandes quantités de cellules sont détruites, ce qui aggrave l’inflammation, qui détruit davantage de cellules, etc
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TC : La charge virale déterminerait donc la sévérité de l’infection ?
SF-K : Elle y contribue, mais on ne peut pas dire qu’à elle seule elle détermine la gravité de la maladie. Ce n’est probablement pas l’unique paramètre. On découvre par exemple que certaines personnes ne produisent pas beaucoup d’interféron, ou ont des auto-anticorps anti-interférons (qui s’attaquent donc à leurs propres interférons et affaiblissent leurs défenses…). La réponse est probablement multifactorielle, dépendant du bagage immunitaire, de la génétique…
https://theconversation.com/covid-19-...e-dun-test-serologique-positif-152748
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